On ne voyait que le bonheur - GREGOIRE DELACOURT

L’histoire
À force d'estimer, d'indemniser la vie des autres, un assureur va s'intéresser à la valeur de la sienne et nous emmener dans les territoires les plus intimes de notre humanité. Construit en forme de triptyque, On ne voyait que le bonheur se déroule dans le nord de la France, puis sur la côte ouest du Mexique. Le dernier tableau s'affranchit de la géographie et nous plonge dans le monde dangereux de l'adolescence, qui abrite pourtant les plus grandes promesses.

Mon avis
J’ai sorti ce livre de ma PàL pour les besoins d’un challenge, comme souvent ! Je n’en attendais pas grand-chose à vrai dire ; j’avais beaucoup aimé La liste de mes envies du même auteur que j’ai lu l’année dernière, mais je ne m’attendais pas du tout à autant aimer ce roman.

Et pourtant, j’ai été complètement emportée. Pas réellement par l’histoire, parce qu’il n’y en a pas vraiment, mais par les émotions que dégagent ce roman, par les réflexions sur nous-mêmes qu’il nous force à avoir. On ne ressort pas complètement indemnes de cette lecture.

Ce roman se partage en trois temps, avec deux narrateurs différents. Mais pour la plus grande partie, on va suivre Antoine, un assureur, père divorcé de deux enfants. Et ce qu’Antoine nous raconte, ce n’est pas une histoire, ce sont plein de petites anecdotes de sa vie, toutes périodes confondues, enfance, adolescence, étudiant, adulte. Avec tous les bonheurs et les malheurs qui y ont été liés.

Dans une succession de chapitres courts, les souvenirs s’emmêlent, se révèlent de façon complètement aléatoire. Aucun lien ne semble les unir et pourtant, tous mènent vers un seul et même point, une seule issue. L’auteur nous fait beaucoup réfléchir sur un thème assez récurrent : la lâcheté. Un thème qui m’a surtout poussée à m’interroger sur la frontière entre lâcheté et timidité. Où s’arrête l’un pour laisser place à l’autre ? Ce n’est peut-être qu’une réflexion de personne timide !

Je ne vous dirai pas qu’Antoine est attachant. Il ne l’est absolument pas. Il passe beaucoup de temps à se plaindre et à se morfondre sur sa condition, à blâmer sur la génétique tous ses malheurs. Mais pourtant, son histoire nous fait vivre d’incroyables émotions. C’est très intense. Certains personnages secondaires sont un peu plus attachants en revanche, notamment la sœur d’Antoine, Anna, qui suite à un drame de son enfance, ne parle plus qu’un mot sur deux et fait l’objet d’une magnifique et belle petite histoire d’amour (non, ce livre n’est pas une romance, je vous rassure, mais son histoire m’a touchée).


Je ne sais que vous dire de plus pour vous convaincre de lire ce roman… Il est très court et constitué de courts chapitres, ça accélère grandement la lecture ! Au-delà de tous ces arguments, je me rends bien compte que les éléments qui m’ont fait aimer ce livre pourront être ceux qui vous agaceront, vous mettront en colère… Il existera probablement autant d’avis différents sur ce roman qu’il aura de lecteurs. Mais je vous conseille pourtant vraiment, vraiment de le lire ! 

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