Derrière la haine - BARBARA ABEL

L’histoire
D'un côté, il y a Tiphaine et Sylvain ; de l'autre, il y a Laetitia et David. Deux couples voisins et amis, ayant chacun un enfant du même âge. Deux couples fusionnels et solidaires qui vivent côté à côte dans une harmonie parfaite. Jusqu'au jour du drame. Un tragique accident fait voler en éclats leur entente idyllique, et la cloison qui sépare leurs maisons tout comme la haie qui sépare leurs jardins ne seront pas de trop pour les protéger les uns des autres. Désormais, les seuls convives invités à la table des anciens amis s'appellent Culpabilité, Suspicion, Paranoïa et Haine...

Mon avis
Après avoir beaucoup vu passer les romans de Barbara Abel sur les blogs, les chaines Youtube, les forums etc… j’avais très envie à mon tour de découvrir cette auteure, je me suis donc lancée dans la lecture de Derrière la haine.

Cela fait 2 semaines que je l’ai terminé à l’heure où je rédige cette chronique, et je ne suis toujours pas sûre de savoir ce que j’ai pensé de ce roman. Je pense donc plutôt vous parler de ce qui sont selon moi, les points forts et les points faibles de ce roman.

Premier point fort, mais qui devient un point faible, c’est le style d’écriture. Ce roman se lit très vite et facilement, il est super addictif et les pages défilent à une vitesse folle. Le pendant négatif de cette facilité de lecture, c’est la prévisibilité du roman. A une (énorme) exception près (j’y reviendrai plus loin), j’ai vu venir d’assez loin les différentes étapes de ce roman, je me doutais plus ou moins de ce qu’il allait se passer. Et encore une fois, dans un thriller, je trouve ça vraiment dommage. On y retrouve aussi certains schémas classiques des thrillers qu’à force d’en lire, j’identifie assez vite et du coup, en devine le dénouement.

J’ai trouvé que le roman manquait d’approfondissement. Barbara Abel aurait pu aller plus loin dans la « tourmente psychologique ». Le roman est en soi assez court (moins de 300 pages) et à peu près la moitié du roman sert à planter le décor, à nous décrire « l’avant », le quotidien des deux couples, ce qui laisse au bout du compte peu de place pour le thriller à proprement parler. Et ça m’a du coup paru un peu trop survolé.

Le dernier aspect qu’il me faut évoquer avec vous, c’est la fin. La toute fin. Ce n’est pas vraiment le dénouement, c’est, disons, l’après-dénouement. Parce que si j’ai été assez mitigée sur ce roman pendant toute ma lecture, cette fin m’a bluffée.
Alors, attention SPOILERS, j’ai besoin d’en parler un peu plus en détail !!
Ma grosse surprise avec ce roman, c’est que, si effectivement, j’ai plus ou moins vu venir le dénouement final de cette histoire, à aucun moment je n’ai imaginé que « les méchants » s’en sortent, qu’ils gagnent. Jusqu’au bout, je n’ai pas voulu croire que les deux parents étaient vraiment morts, j’étais dans l’attente du dernier tour de passe-passe jusqu’à la dernière page. Et cette fin, bien qu’extraordinaire, dérange un peu mon sens de la justice. Ou peut-être ai-je trop l’habitude que les romans que je lis se terminent bien…


Alors, pour résumer, ce livre m’a laissée avec un sentiment étrange de tromperie. Une histoire qui manque de relief, pour un dénouement qui m’a glacée le sang. Et, plus de deux semaines après, l’histoire me reste en tête et me perturbe. Bien entendu, je lirai la suite, elle est même déjà dans ma PàL ! 

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