On y retrouve le parcours de Penelope, une jeune femme anglaise qui
décide de fuir la bonne société où ses parents espèrent la voir faire ses
débuts et trouver un époux convenable, pour devenir étudiante en Grèce, où elle
se retrouvera coincée quand la Seconde Guerre Mondiale éclatera.
Mon avis
J’ai lu ce livre dans le cadre
du book club organisé par Pretty Books. Malheureusement, c’est une déception pour moi.
La première chose à dire de
cette histoire, c’est que sa quatrième de couverture est vraiment trompeuse. D’ailleurs,
j’ai refait moi-même le résumé ci-dessus car ça me mieux correspondre au contenu. Ou en tout cas, ne pas nous envoyer sur de fausses pistes; La couverture semble promettre de la romance, une
grande implication de Penny dans la guerre… Je n’ai rien trouvé de tout ça.
En ce qui concerne la romance,
dans ce livre, vous pouvez tout de suite oublier. Si elle existe bien dans le
roman, ça occupe vraiment une place minime, qui vaut à peine d’être mentionnée.
Elle doit occuper disons une dizaine de pages sur les 600 pages que fait le
roman. Je reconnais que ce n’est pas l’objet du livre, mais pour ma part, j’aime
beaucoup lire des romances dans ce genre de contexte très difficile, c’était
partiellement ce que j’attendais de ce roman et j’ai été déçue.
Ma deuxième déception a été
pour le personnage de Penny. On sent clairement dans le roman que l’auteure
veut nous la faire percevoir comme un personnage fort, une vraie héroïne
courageuse, indépendante, un modèle à suivre. Mais ça n’a pas pris du tout avec
moi. Je l’ai trouvée en fait très fade, une jeune fille capricieuse et têtue,
qui ne sait pas ce qu’elle veut et se repose beaucoup sur les autres. Au cours
du récit, par trois fois, elle a l’occasion de se sortir de là et retourner en
Angleterre avant d’être prise au cœur de la guerre. Elle va obstinément refuser
trois fois. Elle va regretter trois fois son obstination. Et pourtant, quand
une nouvelle occasion se présente encore, on pourrait croire qu’elle aurait
tiré une leçon de ses erreurs mais non, elle persiste et reste. Pour finalement
être un fardeau pour les personnes sur place qui doivent en plus de tout se
préoccuper de sa sécurité.
Là où on aurait pu attendre
une héroïne très impliquée dans la résistance, qui prendra des risques insensés
pour défendre ses valeurs, on retrouve un personnage qui passe beaucoup de
temps à se cacher et à subir les événements. Si on suit quand même les actes de
la résistance grecque, on ne les voit que dans la mesure où Penny en est témoin
ou parce qu’on lui a raconté. Et c’est pour moi le plus gros point faible de ce
récit : en étant seulement témoins des actions, le récit en devient très
lent et du coup, laborieux à lire.
Dernier point faible de ce
roman pour moi, le style d’écriture. On y suit principalement 4 types de point de vue
différents : celui de Penny, pendant la guerre et de nos jours, et celui
de Rainer, pendant la guerre et de nos jours. Jusque là, aucun problème
particulier, au contraire, j’aime bien ce genre de narration sur une double
période. Par contre, j’ai trouvé certains choix incohérents. Concernant le
point de vue de Rainer, on a un récit à la troisième personne à chaque fois.
Par contre, quand on suite le récit de Penny de nos jours, elle raconte à la
première personne alors que le récit est à la troisième personne lors de ses
souvenirs. Ca peut sembler être un détail mais ça m’a gênée à chaque fois
qu’on revenait à son récit actuel.
J’ai par contre beaucoup
apprécié de pouvoir découvrir cette période de l’histoire dans un contexte
géographique différent de celui auquel je suis habituée. Je ne savais pas du
tout que la Grèce avait été tant touchée par la guerre, elle ne fait pas du
tout partie des pays auxquels on pense lorsque l’on parle de cette période, et
j’ai trouvé intéressant d’apprendre le sort de la Grèce pendant cette période.
Un autre point fort du récit,
ce sont, disons, les 150 dernières pages, où là enfin, les événements s’accélèrent,
Penny se retrouve au cœur de l’action et là, le récit prend un peu de rythme,
les pages tournent plus vite. Malheureusement 150 bonnes pages sur 600, ce n’est
pas suffisant et ça ne sauve pas le roman à mes yeux.
Je suis en pleine lecture et je commençais à me dire que le quatrième de couv' n'était pas ce que j'attendais...je ne fabule pas. Je n'arrive pas à avoir de l'empathie, je reste en dehors et ton avis m'a rassuré. Merci pour ton précieux avis.
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