1897. Ana Gizerman a vingt ans lorsqu'elle rencontre pour la première
fois Lucien Dupuis. Convaincus d'être les deux moitiés d'une seule et même âme,
ils se marient en dépit de leurs différences sociales et religieuses : Ana est
la fille d'un violoniste juif mondialement connu ; Lucien, le fils d'un riche
négociant en vin bordelais, catholique. Le couple mène alors une vie
insouciante dans le tourbillon du Tout-Paris littéraire et artistique. Mais ce
bonheur, pimenté d'une troublante connivence érotique, est brutalement remis en
question Ana est atteinte d'une méningite, à l'époque incurable. Condamnée par
la science, elle se rend à Lourdes. Lucien jure de renoncer à leur existence de
luxure si la Vierge sauve Ana. Un serment qui va les entraîner, pris dans une
aventure spirituelle et amoureuse, aux portes de Jérusalem...
Mon avis
Une fois n’est pas coutume, je
vais vous parler d’un abandon. J’ai ce livre dans ma PàL depuis des lustres, ne
me souviens pas du tout dans quelles circonstances je l’ai acheté. Et puis ce
mois-ci, c’est le livre que j’ai tiré de la bookjar alors je me suis lancée.
J’ai dès le début été assez
mitigée sur ce que je lisais. Le récit est raconté à la première personne, du
point de vue d’Ana, une fille venant d’une riche famille, habituée à vivre dans
le luxe et à fréquenter les personnalités les plus en vue. C’est la première
chose qui m’a dérangée, l’auteure met un point d’honneur à répéter sans cesse
qu’Ana fréquente Marcel Proust, Emile Zola, Anne de Noailles… C’était peut-être
une façon de bien accentuer la différence avec sa vie après, mais moi, ça m’a
vite embêtée.
J’ai aussi été gênée par la
relation d’Ana et Lucien, qui sont attirés l’un à l’autre parce qu’ils se
ressemblent énormément, physiquement. Je trouve ça super malsain. Il faut être
tellement narcissique pour tomber amoureux de quelqu’un dans ces conditions, c’était
désagréable à lire.
Et puis Ana tombe gravement
malade, se rend à Lourdes où elle est miraculeusement guérie (non, je ne vous
spoile pas, c’est dans le résumé, et c’est une information très rapidement
donnée dans le livre). Après ça, Ana décide de se convertir au catholicisme car
elle est persuadée que c’est cette différence religieuse entre elle et son mari
qui est à l’origine de sa maladie. Lucien a quant à lui fait vœu de vivre
différemment et ne plus vivre dans le péché si Ana est sauvée. De là démarre
tout un tas de débats religieux suivis par des pélerinages.
J’ai finalement abandonné
quand ils ont décidé, arrivé au bout du premier pèlerinage, d’enchaîner sur un
deuxième. Ca ne me dérange pas qu’il y ait de la religion dans un récit, quand
elle complète une histoire, mais quand elle est au cœur des événements, c’est
trop pour moi. Les récits de pèlerinage ne m’intéressent pas, les personnages n’ont pas suffisamment
retenu mon attention pour que j’aie envie de savoir ce que la vie leur réserve.
J’ai donc reposé mon livre au bout de la 120ème page. Sans regret.
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